Index de l'article

La bibliographie

et les liens Internet sur la guerre de Corée

 

 

 

Récits des otages Français déportés par les Nord-Coréens en 1950

Une même et malheureuse histoire contée par les différentes victimes.


 

MA CAPTIVITÉ EN CORÉE DU NORD par le Révérend Père COYOS des missions étrangères

img071

217 pages, Grasset 1954.

 

Témoignage. Le R.P. Célestin Coyos, Basque français né en 1908, entre au séminaire en 1927. Il est ordonné prêtre et entre aux Missions Etrangères de Paris en 1933, qui l'envoient en Corée l'année suivante. Très gravement malade, il doit revenir en France pour se soigner. En 1950, il retourne en Corée et est à Séoul depuis trois mois lorsque les troupes nord-coréennes prennent la ville, le 28 juin. Il est fait prisonnier et emmené à Pyongyang, d'où il doit gagner la vallée du Yalou, à la frontière chinoise, avec des GI américains également prisonniers. Après trente-trois mois de captivité, il est rapatrié en France, via Pyongyang, Moukden, Irkoutsk et Moscou. Il est le seul survivant des treize prêtres prisonniers en Corée du Nord.

 


 

TROIS ANS DE CAPTIVITÉ D'UNE SŒUR DE SAINT PAUL DANS LE NORD CORÉEN par Sœur Eugénie du Sacré Cœur de Jésus, 1953.

Arrêtée par les Nord-Coréens, en 1950, en même temps que Mère Béatrix, Supérieure Provinciale de Corée, Sœur Eugénie, Maîtresse des Novices, a vécu la marche de la mort, sur 280 kilomètres, en compagnie de tous les Missionnaires étrangers et des Diplomates présents dans ce pays, au temps de la guerre de Corée.

Mère Béatrix, âgée de 76 ans, malade, épuisée par 4 mois passés de camp en camp, par le manqué de nourriture et de repos, par les mauvaises conditions atmosphériques, est morte (achevée par des soldats). Sœur Eugénie fut témoin de la mort de beaucoup de ses compagnons, prisonniers avec elle. Elle survécut et revint à Paris le 3 mai 1953.

Nous présentons la conclusion du livre “ Trois ans de captivité d’une Sœur de Saint Paul dans le Nord-Coréen” par Sr Eugénie du Sacré-Cœur DEMEUSY.

« Les privations sont le lot des Missionnaires, pourquoi s’en étonner? Toutes celles qui nous ont été imposées, au cours de ces trois ans de captivité, n’ont pas été voulues par le bon peuple coréen, qui souffrait lui aussi. Elles sont dues pour la plupart, au chef déséquilibré qui répondait de nous et nous commandait. Que le Seigneur lui pardonne ce que, peut- être inconsciemment, il nous a fait souffrir. Sa conduite envers nous n’a en rien diminué mon amour pour la Corée, pas plus que mon ardent désir d’y retourner. L’assurance de ce retour, qui m’a été donnée dès mon arrivée à Paris, a fait ma plus grande joie. Pendant notre séjour au camp, nos chefs et nos gardes ont essayé maintes fois de nous endoctriner, toujours sans succès. 

Sans parler, avons-nous mieux réussi auprès d’eux ? Dieu seul le sait. Il est certain qu’ils nous observaient sans cesse: notre conduite, notre endurance, notre charité les uns envers les autres, les morts héroïques dont ils ont été les témoins, les ont sans doute impressionnés, ainsi que tous les interrogatoires et toutes les conférences qu’ils nous ont fait subir sans nous ébranler. Puissent tant de souffrances, unies à celles du Christ Rédempteur, leur obtenir un jour la conversion ».

https://spclisses.wordpress.com/2009/05/26/en-captivite-comme-saint-paul/

CARMEL DE SÉOUL 1950 - 1954

Récits par les Sœurs françaises du Carmel de Séoul.

  


 

 

PRISONNIERS FRANÇAIS EN CORÉE par Charles MARTEL et Georges PERRUCHE

Cahiers d'Histoire Sociale N°3, Albin Michel 1994.

 

Charles Martel, né à Séoul en 1909, fils d’Émile et d’Amelia Eckart, deviendra secrétaire du consulat général de France. Fait prisonnier par les Nord-Coréens le 13 juillet 1950, il décrit avec le consul Charles Georges Perruche (1916 – 1984) ses trois années de détention dans les camps communistes sous le titre « Prisonniers français en Corée »  Les deux diplomates français racontent et témoignent. L’histoire du sergent Bésamat  nous intéresse plus particulièrement.

Le 6 octobre 1952, la section de Pionniers du Bataillon Français dont faisait partie le Sergent Bésamat fut submergée par l’ampleur de l’attaque ennemie sur la côte 281 lors de la bataille d’Arrow Head. Blessé par éclats de grenades, il fut fait prisonnier. Alors commença un long et douloureux calvaire par un froid rigoureux.

Au cours du trajet d’abord à pied puis en camion vers le camp N° 3 situé dans le nord de la péninsule coréenne. Tout était sujet à recevoir des coups visant ses blessures, accompagnés de sévices.

Dans le camp, ce fut d’abord des interrogatoires « musclés », puis l’endoctrinement quotidien à la cause communiste. Le service de propagande ennemi allait jusqu’à fournir aux prisonniers français le journal « l’Humanité ».

Le régime alimentaire se limitait à du riz et un bol de soja le soir, dans le meilleur des cas un morceau de pain accompagné d’eau chaude comme boisson.

Le Sergent Bésamat ne fut opéré de ses blessures que 64 jours après avoir été fait prisonnier, sans anesthésie.

Le 28 août 1953, à sa libération suite aux accords de Pam Mum Jom, Bésamat ne pesait plus que 53 kilos. Il en avait perdu 21 en 11 mois de captivité. Rapatrié en France, il ne fit l’objet d’aucune visite médicale.